Skjöldur te propose une playlist anonyme nocturne, teintée d’étoiles lumineuses. À écouter au casque, dans le calme de cette fin de printemps.
Il existe mille manières d’écouter des sons harmonieux. À chacun-e sa méthode, à chacun-e son ressenti. La musique triste peut non seulement être appréciée comme quelque chose d’esthétique, comme une récompense abstraite aux aléas de la vie, mais également jouer un rôle clé dans notre bien-être. Elle apporte, avec sa mélancolie et ses cris du cœur, une consolation sans pareille. La musique du spleen régule la mauvaise humeur et les émotions négatives.
Je te le confie, à toi qui me lis. Je l’aime ma chanson triste, je l’aime viscéralement… Je me demande parfois s’il ne s’agit pas là de la seule utilité valable de cet art. Oui, pourquoi pas après tout. Côtoyer la magie des notes, leur mysticisme inexpliqué, sentir en moi les réactions physico-chimiques alors que s’élève une voix, un son.
La beauté semble égoïste en ces heures. Tout ce rituel se déroule entre moi et moi. Je l’aime ma chanson triste, et il n’y a rien de triste là-dedans.
Skjöldur
Tracklist :
- Intro – Sacha Guitry
- The Cinematic Orchestra – Melody
- The Cinematic Orchestra – Dawn
- Tim Story – A Broken Alphabet
- Michael Cashmore and Antony Hegarty – The Snow Abides
- Amiina – Bíólagið
- Ólöf Arnalds feat. Björk – Surrender
- Rachel Portman – That’s Ohio
- Ennio Morricone – Deborah’s Theme
- Sigur Rós – The Rains of Castamere
- Dead Can Dance – The Host of Seraphim
- Nils Frahm – Them (Solo Piano Edit)
- Outro – Sacha Guitry
Image de une : Hand Mirror. © Anna et Elena Balbusso
