Game of Thrones saison 6, c’est fini. Mais on va être honnête, même si la qualité de la série est réelle, il en existe d’autres bien meilleures (oui, on ose). L’été sera donc propice aux infidélités (adeptes du polyamour, cette liste est pour vous). Pardon Khaleesi, pardon one-face-Jon-Snow, il est grand temps de vous trouver des remplaçants. 

 

Les listes. Cette tumeur maligne qui réussit à grossir encore et toujours sur le corps sexy du contenu journalistique culturel. Alors oui, ici aussi, nous sommes coupables d’avoir succombé à la tentation ( et ), mais notre aversion pour l’indexage numéroté du bon goût n’a pas diminué pour autant… Sauf si cela est fait avec attention et de manière occasionnelle. En résumé, il faut trouver un équilibre.

Mais l’on doit s’y résoudre : les listes, parfois, c’est bien pratique. Comme dans la situation présente. Très honnêtement, on travaille comme des dingues pour fournir un beau contenu à ce site, on n’arrête pas. Il faut pourtant se rendre à l’évidence : nous aussi avons besoin de dormir. Alors, bien sûr, nous aurions pu te faire de superbes long reads sur Penny Dreadful, Unbreakable Kimmy Schmidt, New Girl, It’s Always Sunny in Philadelphia, Mr Robot, BoJack Horseman, Broad City, Crazy Ex-Girlfriend, Rick and Morty ou encore Veep… Mais on a préféré te laisser souffler (après tout, le dévouement, c’est notre credo).

On le sait, les vacances commencent, ou vont arriver très vite – si tu n’as pas de vacances, on est vraiment désolé-e-s –, et la dernière chose que l’on désire, c’est se plonger dans un papier de 15 000 signes nous expliquant comment la dernière saison d’Orange is the New Black révolutionne la télévision et la culture… Non ? Bon, ok, puisque tu insistes, on le programmera peut-être pour plus tard ! En attendant, voilà une sélection très subjective de nos 10 séries préférées, binge watchées par vos fidèles serviteurs et serviteuses comme si demain n’existait pas. Quand on aime, on ne compte pas. Enfin si, cette phrase est absurde. Quand on aime, on compte, on liste, et on fait des compromis. Bonne lecture !

Penny Dreadful
Unbreakable Kimmy Schmidt
New Girl
It’s Always Sunny in Philadelphia
Mr Robot
BoJack Horseman
Broad City
Crazy Ex-Girlfriend
Rick and Morty
Veep

 

Penny Dreadful

penny dreadful

Ode à la misandrie, ode au XIXe siècle et à sa littérature, ode aux femmes et à leur infinie puissance : Penny Dreadful est certainement l’une des meilleures séries de ces dix dernières années (et chose rare, elle a une vraie conclusion). En trois saisons, la création de John Logan a pris autant en intensité qu’en qualité. Chaque épisode est l’occasion pour la fabuleuse Eva Green de nous jeter son immense talent d’actrice au visage. Nous voici obligé-e-s de nous soumettre à l’intelligence de son jeu comme les hommes aux pieds de Lily (Billie Piper). La durabilité de la série et sa certaine pérennité résident dans deux éléments clés : l’excellence de son scénario et l’aboutissement de sa réalisation. Quels sont les monstres qui peuplent notre société ? Sont-ils visibles ? Vampires, ressuscité-e-s, prostituées, mendiant-e-s, animaux errants… Les créatures de la nuit sont-elles les véritables ennemies ? Dans le décor bleuté et sombre de la Londres victorienne s’animent des corps, tous en quête d’une certaine humanité. Les constructions sociales rigides de l’Empire britannique accouchent de leurs propres rejetons : des êtres frustrés, en proie à l’émancipation. Forces démoniaques et divines s’affrontent alors dans une merveilleuse danse, à laquelle viennent se joindre les sciences et l’incandescence d’un lyrisme poétique invincible.

Annabelle Gasquez

Penny Dreadful, créée par John Logan (2014). Avec Eva Green, Josh Hartnett, Timothy Dalton, Harry Treadaway, Reeve Carney, Billie Piper…

L’intégralité de la série est disponible sur Netflix France.

 


Unbreakable Kimmy Schmidt

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S’il fallait résumer cette série comique en un mot, ce serait « optimisme » ! Les personnages n’ont pourtant rien pour eux : l’héroïne éponyme a été retenue captive par une secte pendant quinze ans alors qu’elle était adolescente, et l’on compte parmi ses acolytes un acteur raté et fauché (le merveilleux Titus), une « trophy wife » psychotique et un migrant illégal en recherche d’un chez-lui. Les amis de Kimmy reprennent pourtant confiance, poursuivant tant bien que mal leurs rêves, grâce à son incroyable énergie. Ce cocktail de personnalités saugrenues et drôles représente également la diversité de la population états-unienne, sans pour autant tomber dans les stéréotypes des minorités. Cocréée par Tina Fey – actrice, showrunneuse de 30 Rock et ancienne du Saturday Night Live –, Unbreakable Kimmy Schmidt est teintée du même humour à la fois absurde et satirique que 30 Rock, le sourire indégommable de Kimmy en plus.

Aya Iskandarani

Unbreakable Kimmy Schmidt, créée par Robert Carlock et Tina Fey (2015). Avec Ellie Kemper, Tituss Burgess, Jane Krakowski…

Les deux premières saisons sont disponibles sur Netflix France.

 


New Girl

© 2014 Fox Broadcasting Co.

Lorsque Jessica Day, une jeune institutrice naïve et excentrique, découvre que son petit ami la trompe, elle décide de s’installer en colocation avec trois hommes, qui deviendront bientôt ses meilleurs amis : Nick, Winston et Schmidt. Si le pitch n’est pas sans rappeler celui de nombreuses séries centrées sur l’amitié et la vie en communauté, New Girl reste un concentré de bonne humeur et une ode à la marginalité. Son point fort ? La personnalité affirmée et complètement déjantée de chacun des personnages. Avec ses yeux immenses planqués derrière ses grandes lunettes et ses tenues enfantines hautes en couleur, Jess constitue le pilier de la série. Autour d’elle gravite le reste des protagonistes. Nick est un ours mal léché, un râleur invétéré et un fainéant notoire à l’esprit de contradiction corrosif. Winston, lorsqu’il ne fait pas des couettes à son chat, écume les échecs professionnels et sentimentaux en gardant le sourire. Quant à Schmidt, c’est un ancien obèse devenu maniaque du ménage. Il est sans doute l’un des personnages les plus réussis de la série. Avec lui, tout se doit d’être parfait : son corps, ses cheveux, sa cuisine, ses conquêtes… Même si aucune d’entre elles n’arrive à la cheville de Cece, la meilleure amie d’enfance de Jess dont il s’est épris. Pour celles et ceux qui s’ennuieront ferme à leur bureau cet été dans leur open space ventilé, New Girl est la garantie d’heures de rire et de soleil.

Sophie Laurenceau

New Girl, créée par Elizabeth Meriwether (2011). Avec Zooey Deschanel, Jake Johnson, Lamorne Morris, Max Greenfield, Hannah Simone, Damon Kyle Wayans…

Les quatre premières saisons sont disponibles sur Netflix France.

 


It’s Always Sunny in Philadelphia

IT'S ALWAYS SUNNY IN PHILADELPHIA -- "The Gang Goes To Hell: Part 2" -- Episode 1110 (Airs Wednesday, March 9, 10:00 pm e/p) Pictured: (l-r) Danny DeVito as Frank, Charlie Day as Charlie, Glenn Howerton as Dennis, Rob McElhenney as Mac, Kaitlin Olson as Dee. CR: Patrick McElhenney/FX

Pour celles et ceux qui connaissent déjà la série, le mot « culte » ne lui fait pas assez honneur. En avril 2016, Rob McElhenney, l’un des créateurs, remerciait les spectatrices et les spectateurs de passer toute leur vie avec l’équipe dans un tweet qui célébrait le renouvellement du show pour deux saisons supplémentaires (13 et 14). It’s Always Sunny in Philadelphia s’articule autour de cinq personnages, tous plus détestables les uns que les autres : Mac, Charlie, Dennis, Dee et Frank sont égocentriques, débauchés, malhonnêtes, cupides… En regardant leurs aventures, on rit beaucoup. Mais toute la magie de la série repose dans sa manière de nous mettre mal à l’aise. Ils se permettent absolument tout, et les conséquences de leurs actes horribles sont toujours à la hauteur. Il y a quelque chose d’incroyablement jouissif à les voir s’agiter dans cette comédie étrangement burlesque, véritable commentaire acide de la société américaine. La totale liberté de ton a été sujette à controverse, bien sûr, mais après plus de dix ans d’existence, la série confirme son intelligence d’une grande rareté. Elle questionne, crée une véritable réflexion autour de problématiques contemporaines. Racisme, sexisme, inceste, pédophilie, handicap, prostitution, alcoolisme, toxicomanie, avortement… tout y passe. Les personnages du show sont des caricatures extrêmes évoluant dans un espace hermétique au monde extérieur. En grossissant le trait, les auteur-e-s nous forcent à nous confronter à nous-mêmes, à nous impliquer au-delà du rire. C’est drôle, fort, irrévérencieux et brillant.

Annabelle Gasquez

It’s Always Sunny in Philadelphia, créée par Glenn Howerton et Rob McElhenney (2005). Avec Charlie Day, Danny DeVito, Glenn Howerton, Kaitlin Olson, Rob McElhenney…

Les premières saisons de la série ont été diffusées sur Canal+.

 


Mr Robot

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Des plans pour l’été ? Pourquoi ne pas se caser une petite révolution pour changer ? Il semble que ce soit dans l’air du temps. Mais avant de se lancer, il vaut mieux se former un minimum sur le sujet, juste histoire d’éviter les bourdes. Et dans un environnement hautement numérique, quel meilleur guide qu’Elliot Alderson (Rami Malek), technicien dans une boîte de sécurité informatique le jour, hacker de génie aux névroses envahissantes et à la justice toute personnelle la nuit ? À ses côtés, entre piratages enfin réalistes, introspections un poil trop familières et lutte contre un capitalisme tentaculaire, inique et cynique, vous aurez de quoi fourbir vos armes avant la rentrée. Un quatrième mur continuellement brisé et des frontières entre réalité et fiction pour le moins floues seront des défis aussi exigeants qu’excitants. Votre cerveau aura de quoi surchauffer, mais ce ne sera que pour mieux vous préparer à la haute dose de complots à l’œuvre. En somme, de quoi passer des vacances productives, voire de vous donner une furieuse envie d’apprendre à coder…

Yan Gamard

Mr Robot, créée par Sam Esmail (2015). Avec Rami Malek, Grace Gummer, Michael Cristofer, Stephanie Corneliussen…

La série sera logiquement diffusée sur France 2 cette année.

 


BoJack Horseman

bojack

C’est dur d’être une star. La série animée BoJack Horseman est là pour nous rappeler que c’est encore plus dur d’être une star déchue. Dans un monde où humains et animaux humanoïdes se côtoient, BoJack n’est rien d’autre qu’un cheval qui a connu son heure de gloire en tant qu’acteur dans la sitcom Horsin’ Around, très populaire dans les années 1990. Depuis, il passe ses journées à manger de manière compulsive et à déprimer en songeant à son succès d’antan. Jusqu’au jour où il décide de redevenir célèbre. Il emploie alors une prête-plume pour écrire sa biographie, et c’est là que les choses se compliquent pour notre antihéros autocentré, sujet aux addictions et susceptible. Avec son humour grinçant – très présent dans les séries animées américaines –, BoJack Horseman est pleine de références à la culture pop et montre l’envers du décor du star-system d’Hollywood, dans lequel la plupart des personnages veulent absolument rester – ou entrer pour certains. Si cette perspective ne t’effraie pas, garde cette sitcom en tête car la saison 3 arrive cet été !

Aya Iskandarani

BoJack Horseman, créée par Raphael Bob-Waksberg (2014). Avec les voix de Will Arnett, Aaron Paul, Amy Sedaris…

Les deux premières saisons sont disponibles sur Netflix France.

 


Broad City

broad city

Broad City, c’est avant tout une histoire d’amitié entre deux New-Yorkaises : Abbi et Ilana sont citadines, et fières de l’être. Elles sont les figures d’une jeunesse qui se cherche, désire s’émanciper des obligations qui autrefois régissaient la vie de leurs ainé-e-s. Leur boulot ne définit par leur existence, et elles ne s’étendent pas sur le sérieux de leurs multiples relations amoureuses, avant tout synonyme d’hédonisme. Pourtant, derrière cette façade de frivolité, volontairement burlesque, se cache un discours plus profond sur une certaine génération en proie à de grandes interrogations. Dans Broad City, l’émotion est toujours réelle, même lorsque le ton des épisodes se veut désinvolte. Les deux amies, qui aiment passer du temps à fumer de l’herbe et faire la fête, révèlent certains aspects de leur personnalité et, peu à peu, se confrontent aux conséquences de leurs actes dans leur travail, mais également dans leur vie sentimentale. Produite par Amy Poehler, la série aborde des thèmes chers aux féministes (les menstruations, l’amour et le polyamour, le sexe, l’appropriation culturelle, le corps…) et tente de désacraliser l’âge adulte en tant que conception sociale. Comment faire coexister notre liberté d’être qui l’on veut avec les normes immuables de nos sociétés occidentales ? Comment ne pas se laisser écraser par leur poids ? In praise of Madonna, Rihanna and Ilana.

Annabelle Gasquez

Broad City, créée par Abbi Jacobson et Ilana Glazer (2014). Avec Abbi Jacobson, Ilana Glazer, Hannibal Buress, Paul W. Downs, John Gemberling…

La série est inédite en France.

 


Crazy Ex-Girlfriend

crazy ex girlfriend

Création originale de la merveilleuse Rachel Bloom, cette série a redonné un peu de bon sens à l’année 2015. Superbe hommage aux comédies musicales d’antan, Crazy Ex-Girlfriend a réussi un tour de force magistral. On y suit les déboires de Rebecca Bunch, une avocate new-yorkaise dépressive qui, un jour, tombe sur son amour de vacances au détour d’une rue. Cette rencontre déclenche chez elle une réaction extrême, qui la pousse à déménager à West Covina, en Californie, pour se rapprocher de l’être aimé – ou de l’idée qu’elle s’en fait. Commencent alors une nouvelle vie et un nouveau travail, où elle fait la connaissance de ses futur-e-s ami-e-s. La série met en scène la lutte permanente de Rebecca avec elle-même, quand elle s’enfonce dans ses mensonges et sa dépression. Son malheur se nourrit de sa sempiternelle quête d’idéal, lui faisant oublier jusqu’aux joies qui meuvent déjà son existence. L’ex-working girl s’est perdue dans l’image que la société, sa famille et son entourage attendaient d’elle. À travers les passages chantés, on découvre son univers intérieur, ses fantasmes et ses paradoxes. Sous couvert de légèreté, Rachel Bloom nous offre une place privilégiée, avec une honnêteté qui s’oppose à l’hypocrisie de son personnage. Et l’identification est immédiate. On apprend à aimer son corps, ses défauts, ses névroses, à accepter qui l’on est. Crazy Ex-Girlfriend est une mélopée dédiée au bonheur, à sa recherche, mais surtout à toutes les mésaventures qui nous y conduisent.

Annabelle Gasquez

Crazy Ex-Girlfriend, créée par Rachel Bloom (2015). Avec Rachel Bloom, Vincent Rodriguez III, Santino Fontana, Donna Lynne Champlin, Pete Gardner…

La série est inédite en France.

 


Rick and Morty

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Rick and Morty, c’était avant tout une blague. Un hommage décalé à Retour vers le futur. Mais à la surprise générale, cette série animée est rapidement devenue un phénomène de pop culture. On y retrouve tout le talent et toutes les obsessions de son cocréateur, Dan Harmon (plus connu pour la sitcom Community), qui, aux côtés de Justin Roiland, écrit ce qui est incontestablement l’une des meilleures séries du millénaire. Intelligent (voire totalement brillant), drôle, irrévérencieux et loufoque, le show suit les aventures de Morty, de son grand-père Rick, et des autres membres de leur famille : Summer, la grande sœur, ainsi que Beth et Jerry, les parents. Dan Harmon a une telle maîtrise de la pop culture et de ses tropes qu’il faudrait certainement une encyclopédie pour noter tout ce qui y fait référence dans cette orgie science-fictionnesque. Mais sa virtuosité va bien au-delà du vulgaire listing : grâce à sa connaissance du domaine auquel il s’attaque, le showrunner brise lesdits tropes avec une habilité déstabilisante. En cela, Rick and Morty est une comédie télévisée profonde et émouvante, qualité rare, surtout pour un dessin animé. Une petite révolution. Rick concentre à lui seul toutes les qualités que l’on attend d’un personnage abouti : une profondeur, une complexité et une impertinence qui, mêlées à son alcoolisme notoire et à son extravagance, offrent un cocktail explosif. De galaxie en galaxie, d’univers en univers, Rick and Morty nous fait voyager au gré d’une poésie que seules la mélancolie et la nostalgie peuvent générer. Comme une douce mélodie chantée par Elliott Smith.

Annabelle Gasquez

Rick and Morty, créée par Dan Harmon et Justin Roiland (2014). Avec Chris Parnell, Justin Roiland, Sarah Chalke, Spencer Grammer…

La série est diffusée sur France 4 et sur Netflix France.


Veep

VEEP episode 19 (season 3, episode 1): Julia Louis-Dreyfus, Sam Richardson. photo: Paul Schiraldi

La politique américaine est plus que jamais au cœur de l’actualité. En réponse à cet affligeant spectacle (qui revient comme un herpès persévérant tous les quatre ans), les séries ont souvent été un moyen de riposter, de commenter et de critiquer. Veep, après cinq saisons, n’échappe pas à la règle. La création d’Armando Iannucci – aujourd’hui chapeautée par David Mandel – met un point d’honneur à agir comme un miroir grossissant de la politique aux États-Unis et des médias. Tous partis confondus. Julia Louis-Dreyfus, l’actrice principale qui brille par ses prestations incroyables et découverte dans Seinfeld, confiait en interview que les retours des politiciens sur la série sont très drôles, puisque chaque parti pense qu’elle condamne le camp opposé. À la frontière de l’impertinence et de la vulgarité, le tableau qui nous est proposé est véritablement navrant. Entre Selina Meyer, première vice-présidente des États-Unis, le bag man Gary Walsh, le détestable Jonah Ryan, l’incompétent Mike McLintock et l’ultra-carriériste Amy Brookheimer, ils ont tous en commun d’afficher un immense mépris pour ce qui ne sert pas leurs ambitions personnelles. Veep, c’est un peu l’art du mockumentary (documentaire parodique, en français) à son apogée. Les insultes et les punchlines fusent dans tous les sens et mettent en évidence une classe politique prête à dire n’importe quoi pour rallier électrices et électeurs, jusqu’à changer sa position sur des questions aussi sensibles que l’avortement ou le port des armes. Cela dit, au fil des saisons, on fait un triste constat : la fiction n’a jamais été aussi proche de la réalité.

Annabelle Gasquez

Veep, créée par Armando Iannucci (2012). Avec Julia Louis-Dreyfus, Anna Chlumsky, Tony Hale, Reid Scott, Matt Walsh, Timothy Simons…

La série est diffusée sur OCS City et Canal+.